Instruction populaire sur le blanchissage domestique à la vapeur. Imprimée et publiée par ordre du gouvernement
Paris au bureau du Journal d'économie rurale et domestique an XIII - 1805 2 parties en un vol. in-12 broché sous couverture d'attente de papier moutarde
2 ff.n.ch., pp. 5-40, 98 pp., 8 pp. de catalogue, une planche dépliante hors texte regroupant 5 figures.Unique édition, très rare, de ce traité important dans l'histoire du nettoyage des tissus.Frappé des résultats qui avaient été obtenus avant la Révolution dans une buanderie de Bercy, Chaptal, nommé ministre de l’intérieur, fit étudier cette question par divers chimistes, parmi lesquels Bosc, Roard, Curaudeau,Bourgeron, de Layre et Cadet de Vaux, qui furent chargés d'expérimenter et de juger ce nouveau procédé. Chaptal chargea même Cadet de Vaux de rédiger une instruction populaire sur le blanchiment à la vapeur (notre opuscule). Cependant, malgré les recommandations de Chaptal et de Cadet de Vaux, ce procédé fut accueilli avec peu de faveur. On se défia de la température élevée à laquelle le linge était soumis. Ou crut que la vapeur brûlait le linge. Dans les buanderies qui furent établies à Paris, vers 1805, d’après l’instruction de Cadet de Vaux, on employait la vapeur produite par des générateurs à haute pression. Cette vapeur, d’une température trop élevée, détériorait le linge, y coagulait les matières albumineuses et le laissait maculé de taches difficiles à enlever. Le préjugé que "la vapeur brûle le ling" se répandit ainsi dans le public, et fit rejeter cette méthode, jusqu’au moment où des appareils simples, mais, d’ailleurs, construits sur les mêmes principes posés dans l’instruction de Cadet de Vaux, sont venus rendre évidents les avantages du blanchissage à la vapeur. Ce qui ne peut intervenir que sous la Monarchie de Juillet