Pièce signée. Manuscrit
S.l.n.d. [4 novembre 1805] in-folio (32,3 x 20,6 cm) de 3 pp. sur une feuille double. On joint, du même, une lettre signée, Brest, 18 juillet 1806, 2 pp. in-folio
Récit de la prise du Scipion par l’escadre de l’amiral Strachan.Mis en service en 1801, le Scipion était un vaisseau de 74 canons placé, dès 1802, sous le commandement du capitaine Berrenger. En 1805, il fut intégré à une division de l’escadre de Villeneuve commandée par le contre-amiral Pierre Dumanoir Le Pelley. Cette division, constituée de quatre vaisseaux, combattit au cap Finisterre (22 juillet 1805), puis à Trafalgar (21 octobre). Le 4 novembre, le Scipion fut pris par l’escadre de Sir Richard Strachan au large du cap Ortegal, au nord-ouest de l’Espagne. Le texte est une copie du procès-verbal établi par les officiers après la bataille : « Le Scipion [avait] environ deux cents hommes hors de combat, six pieds d’eau dans la cale […], plusieurs pièces démontées […]. Le grand mât d’hune qui [était] tombé sur le côté de tribord, empêchoit une partie de l’artillerie de pouvoir jouir. Le mât d’artimon également abattu sur le couronnement ne permettoit point de faire manœuvrer les pièces de retraite. Le reste de la mâture prêt à tomber, [était] criblé de boulets, toutes les vergues, manœuvres, haubans, galhaubans et étais coupés par morceaux, toutes les voiles sans exception dans un état semblable… ». La reddition a lieu le soir, et l’ensemble de l’équipage est constitué prisonnier de guerre. La lettre jointe (également en copie) précise que Berrenger et Dumanoir furent autorisés à rentrer en France en juillet 1806; elle précise aussi que les Anglais réussirent à sauver le Scipion en bouchant une partie des trous dans la cale