Relation historique des fouilles opérées dans la Nubie par le docteur Joseph Ferlini de Bologne ; suivie d'un catalogue des objets qu'il a trouvés dans l'une des quarante-sept pyramides aux environs de l'ancienne ville de Méroé, et d'une description des grands déserts de Coruscah et de Sinnaar. Traduction française par B. B.
Rome Salviucci 1838 in-4 broché, couverture imprimée, non coupé
52 pp., une planche dépliante hors texte regroupant 22 figures (conformément à la table).Un seul exemplaire au CCF (Strasbourg). Unique édition française de ce rapport sur les activités controversées de l'antiquaire auto-proclamé Giuseppe Ferlini (1797-1870), qui se comporta en fait comme un authentique pilleur de tombes.Arrivé en Égypte en 1815, il rejoignit l'armée égyptienne lors de la conquête du Soudan, et, en 1830, il en devint un des chirurgiens-majors. C'est alors qu'il rencontra à Khartoum le marchand albanais Antonio Stefani. Sous son influence, il décida de déserter et de se consacrer à la chasse au trésor, déterminé à "rentrer chez lui sans le sou ou à emporter des trésors sans précédent". Ferlini organisa ainsi avec Stefani, une expédition qui partit pour Méroé le 10 août 1834. Une fois arrivé à Méroé et sous l'impulsion des travailleurs locaux qui mentionnaient une légende de 40 ardeb d'or, Ferlini commença à vandaliser plusieurs pyramides, qui avaient été trouvées "dans de bonnes conditions" par Frédéric Cailliaud quelques années auparavant. À Wad ban Naqa, grâce aux dessins et plans de ce dernier, il nivela la pyramide N6 de la reine nubienne Candace Amanishakhéto en commençant par le haut et trouva finalement son trésor composé de dizaines de bijoux en or et en argent (ces bijoux sont actuellement exposés à Munich et à Berlin dans l'Ägyptisches Museum). Globalement, il est considéré comme responsable de la destruction de plus de 40 pyramides