L'Ezour-vedam, ou Ancien commentaire du Vedam, contenant l'exposition des opinions philosophiques & religieuses des Indiens. Traduit du samscretam [sanskrit] par un brame. Revu & publié avec des observations préliminaires, des notes & des éclaircissemens
Yverdon [Avignon] Imprimerie de M. de Felice 1778 2 vol. in-12 demi-basane fauve, dos lisses ornés de filets dorés, tranches mouchetées [rel. du XIXe siècle], dos insolés
1) xij pp., pp. 13-332. - 2) 264 pp.Edition originale de cette adaptation supposée des Veda donnée par le missionnaire jésuite Roberto de Nobili (1577-1656), apôtre de l'adaptation du message évangélique à la culture indienne, puis améliorée par ses successeurs, et publiée plus d'un siècle après sa mort par le baron comtadin Guillaume-Emmanuel-Jospeh Guilhem de Sainte-Croix.Une célèbre controverse s'attache à l'origine exacte de ce texte : il s'agit en fait d'une contrefaçon littéraire qui ne renvoie pas à un original sanskrit (exactement comme les quasi-contemporains poèmes d'Ossian), mais fut directement rédigé en français et envoyé à Voltaire en 1760, comme Sonnerat l'avait démontré dès 1782 : "Il faut bien se garder de mettre au nombre des livres canoniques indiens l’Ezourvédam, dont nous avons la prétendue traduction à la Bibliothèque du Roi, et qui a été imprimée en 1778. Ce n’est bien certainement pas l’un des quatre Védams, quoiqu’il en porte le nom ; mais plutôt un livre de controverse écrit à Masulipatam par un missionnaire. C’est une réfutation de quelques Pourannon à la louange de Vichenou, qui sont de bien des siècles postérieurs aux Védams. On voit que l’auteur a voulu tout ramener à la religion Chrétienne, en y laissant cependant quelques erreurs, afin qu’on ne reconnût pas le Missionnaire sous le manteau de Brame. C’est donc à tort que M. de Voltaire, et quelques autres, donnent à ce livre une importance qu’il ne mérite pas, et le regardent comme canonique "