Référence :14508

25 lettres autographes signées à sa famille

LIBAN]. TOUSTAIN Henry de

Brest, Toulon, Beyrouth, Alexandrie 1841-1843 in-4 ou in-8, quelques adresses et marques postales fentes de désinfec., conservé dans une boîte moderne demi-perc. noire, pièce de titre noire

80 pp.Intéressante correspondance d’un jeune voyageur sur les côtes de Syrie et d'Egypte.A Brest, Toustain se prépare à embarquer sur la corvette "La Créole" commandée par son oncle Auguste qui, après un passage à Toulon, doit aller prendre le commandement de la station du Levant. Au mois d’août 1841, la corvette est basée au quartier général de Beyrouth. Toustain a alors déjà visité une grande partie de la Palestine « et la fameuse Jérusalem » où il a accompagné le consul de France de Damas qui allait en mission à Jaffa. Résolu « de tout voir et de bien voir », il a visité et prié dans tous les lieux saints. Avec une escorte d’Arabes voleurs, il a traversé les montages de Judée et le désert de Jéricho jusqu’à la Mer Morte. Il a également vu Tripoli. "La Créole" a ensuite accompagné l’amiral de Susse jusque dans le canal de Chypre. Toustain aime faire des excursions à cheval mais en octobre cela est plus difficile car « les Druses et les Maronites se font une guerre acharnée » dans les montagnes du Liban. Il craint que "La Créole" ne garde indéfiniment la station de Syrie. Ses distractions sont toujours la lecture, les promenades à cheval et quelques visites. Il rapporte un incident entre un officier français et des soldats turcs. Le 5 juillet 1842, il vient d’achever « un des voyages les plus intéressants que l’on puisse faire en Syrie. J’ai traversé tout le Liban et l’anti-Liban et j’ai été passer 8 jours à Damas, une des plus belles villes d’Orient. […] les intérieurs des maisons y sont d’un luxe digne des contes des mille et une nuits, et puis ce mouvement d’Arabes, de caravanes, de chevaux magnifiques, etc. tout cela éblouit […] Je me débrouille assez bien en arabe et je voyage comme un véritable arabe, accompagné d’une espèce de bédouin qui soigne ma jument en route »… En août, la rade de Beyrouth reçoit à nouveau la flotte de l’amiral de Susse: « sous sa coupe immédiate, il faut un peu ralentir l’ardeur des excursions, et se contenter pour le moment des promenades de Beyrouth, et cela en strict uniforme, ce qui les rend moins agréables ». Il va repartir pour Damas où se trouvera toute la caravane de la Mecque, « c’est elle qui apporte de Perse les objets les plus curieux ». Il parle du domestique égyptien qui est à son service et qu’il compte ramener en France, de la petite maison qu’il a louée, de la mort de sa jument… En avril 1843, il quitte les côtes du Liban pour l’Égypte où il est reçu à merveille, il navigue sur le Nil et visite Le Caire, mais il réserve le récit de son voyage pour son retour en France en juin après la quarantaine qui aura lieu à Toulon.On joint une minute autographe signée, Toulon 20 juin 1843, sollicitant du ministre de la marine un congé de trois mois, ainsi qu’une cinquantaine de lettres à lui adressées par ses parents, 1841-1843, la plupart datées de Tilly ou de Vaux en Normandie et quelques-unes d’Italie où sa mère séjourne régulièrement (environ 260 pages)

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